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Scalp

Du 23 au 25 août 2005 : à Lalibela


Plus de 600 kilomètres de pistes séparent Addis Abeba des montagnes de Lalibela. Nous mettons une journée et demi à les couvrir. Les pluies nous accompagnent et ralentissent la progression. Les routes sont toujours envahies par les marcheurs et les troupeaux. Difficile de rouler bien vite au milieu de cette foule imprévisible et insouciante.

Les paysages sont superbes et inattendus : de la verdure partout. Les champs colorent les montagnes de magnifiques patchworks. Les éthiopiens sont très amicaux et souriants. Les enfants comme les adultes sont charmants. Nous ne comprenons pas la mauvaise réputation de ce pays qui semble avoir déçu de nombreux voyageurs.


Nous n’avons toujours pas reçu les pierres promises et si les enfants en ramassent quelques fois, ils les lâchent pour répondre avec enthousiasme à nos saluts. Parfois, plus imprudemment les enfants improvisent une danse, en espérant quelques pièces, et restent au milieu de la route sans s’écarter à notre approche (notre klaxon ne fonctionne plus et nous manque terriblement !). En fait, l’Ethiopie est un très beau pays, qui possède de beaux sites et est en passe de devenir un des coups de cœur de notre voyage ! Nous en somme à regretter de n’avoir que si peu de temps à lui consacrer…


Nous croisons de nombreux dromadaires qui semblent insolites au milieu de ces paysages verdoyants. Nous en croisons même tout un troupeau, couché au milieu d’une rivière à sec. Les soiffards, au terme d’une longue période de sécheresse aurait ils tout bu ?





De la guerre civile, restent le long des routes quelques carcasses de chars, de véhicules blindés et de canons. Les engins de guerre sont envahis par les herbes et servent de terrain de jeux aux enfants.









Nous visitons les 11 églises de Lalibela. Léa et Rose suivent en maugréant, peu intéressées. Taillées à même la roche des montagnes, chacune d’entre elle est le résultat d’un monstrueux travail.









La plupart sont protégées des intempéries destructrices par un toit de tôle supporté par un échafaudage de bois. La construction, si elle est sans doute nécessaire pour protéger les antiques bâtiments en cachent malheureusement la majeure partie. C’est un peu décevant car la beauté des sites en pâti.








Dans chaque église, le prêtre accueille les visiteurs et exhibe, en grande tenue, sa croix de procession, finement ciselée. Certains semblent las de poser pour la photo et, craignant que la lumière de multiples flashs ne gâte leur vue, chaussent pour l’occasion des lunettes de soleil. On a l’impression de photographier un étrange « Michael Jackson » tout juste sorti de son clip.











Dans une des églises, un prêtre particulièrement joyeux joue un moment avec Léa. Il lui propose même un échange : le petit poney contre la croix en or qu’il porte à son cou. Malheureusement, Léa n’est pas vénale et pense que son poney n’a pas de prix. Elle refuse le marché et le prêtre en rit aux éclats !








Nous suivons de longs et obscurs souterrains qui relient les églises entre elles. Il nous faut parfois progresser dans le noir le plus total. On tâtonne et avance pas à pas jusqu’à la sortie et la lumière salvatrice.