Nous parcourons durant 2 jours le parc national de Moremi, installé sur le delta de l’Okavango. C’est la bonne saison car les chemins sont secs. La taille des ornières qui les jalonnent donnent une idée du parcours boueux que doit devenir le parc en saison des pluies. Pour l’instant, nous avons de la chance, car dans notre voyage nous n’avons rencontré que peu de pluies. Si Oz a craboté et peiné dans le sable à quelques reprises, il n’a encore jamais eu à devoir se sortir de la gadoue. De nombreuses pistes sont très sableuses mais nous les parcourons sans problème.
Quelques ponts de bois enjambent des ruisseaux. Il faut avoir croiser d’autres voitures pour se convaincre que la construction va supporter les 3 tonnes et des poussières du Land et s’y aventurer !
Les bivouac sont, comme à Chobe, non clôturés et il faut faire attention aux animaux sauvages. Comme les nombreux visiteurs sud-africains ou namibiens, nous allumons un feu à la tombée du jour et, le dîner terminé, nous nous couchons. Papy et Mamie regagnent courageusement leur lit dans le Land. Dans le Nord du parc, le campement est installé non loin d’un point d’eau habité par des hippopotames. Leurs grognements et cris sont si puissants qu’ils parviennent à nous réveiller ! Léa n’a pas peur du loup mais se réfugie entre Papa et Maman…
La journée, ce sont des bandes de petits singes voleurs qui guettent les voitures et profitent d’un moment d’inattention pour chaparder objets ou nourriture. Nous en voyons un au volant du Toyota d’un Sud-africain, un autre joue à la dînette avec les assiettes et couverts de campeurs absents tandis qu’un autre, pris sur le fait, lâche l’assiette dont il s’est saisi sur notre table.
Aux heures chaudes de la journée, nous faisons une pause et arrêtons le « game drive ». Léa et Rose défient Papy aux dominos.
Sur la route qui mène au parc, nous manquons d’écraser un long cobra du Cap qui, surpris, fait face au Land, se dresse en aplatissant son cou. Puis, jaugeant sans doute l’adversaire un peu trop gros, il disparaît en ondulant dans les broussailles. A part cette rencontre, nous ne voyons pas énormément d’animaux. Les éternels troupeaux d’Impalas et Springboks, accompagnés de zèbres et quelques gnous. Aucun félin. Nous voyons tout de même quelques éléphants.
Nous échappons même à notre première charge d’éléphant. Alors que nous stoppons non loin d’un éléphant et d’un éléphanteau en train de traverser le sentier devant nous, déboule soudain des fourrés un gros éléphant. Il se rue sur nous en remuant ses oreilles. Marche arrière toute pour Oz sur la piste sableuse bordée de broussailles. Nous avons bien retenu la leçon des divers rangers à qui nous demandions comment se comporter avec les éléphants : « don’t challenge the elephants ». Finalement, notre retraite semble apaiser le furieux qui abandonne après quelques dizaines de mètres. Nous n’avons même pas eu le temps d’avoir peur !
Nous comprenons pourquoi surviennent des accidents. Un visiteur imprudent descend de sa voiture et joue le téléobjectif vivant. Pour faire LA photo, il s’approche à quelques mètres d’un hippopotame qui somnole dans sa mare. Brrr… On se rassure lorsqu’il remonte sain et sauf dans sa voiture.
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