Routes et Pistes

Dans le sud du Maroc, des camions et pelleteuses luttent contre les dunes envahissantes qui s'entêtent à recouvrir l'asphalte.

Les nuages de criquets roses du sud marocain et de Mauritanie se posent parfois sur les routes : roulez prudemment ! les myriades de bestioles obstruent le radiateur et le risque de "cricket planning", glissade des roues sur la bouillie d'insectes n'est pas négligeable. 

Que l'on roule sur une piste à flanc de montagne ou dans le fond d'une gorge, les paysages sont époustouflants

Au Maroc et au Sahara occidental, la route qui file plein sud, entre l'Atlantique et le Sahara est infinie et se déroule, lisse comme un billard, jusqu'à la frontière mauritanienne

Les étendues de sable parfois accumulé en grandes dunes qui se succèdent comme les vagues sur l'océan sont un défi pour les véhicules et les passagers

C'est la piste africaine par excellence : celle que l'on imagine avant de partir et que l'on retrouve, comme le décor de tous les films qui se passent en Afrique : la piste et la poussière rouge et les étendues de brousse verdoyante de chaque côté.

Le pont qui enjambe le Bafeng à Bafoulabé (Mali) est celui de la voie ferrée : pour passer d'une rive à l'autre, piétons et véhicules empruntent le même chemin que le train... Que nous ne verrons pas heureusement.

Un jour, cela a été une route. Mais mal construite ou pas entretenue, la route disparaît et la piste rouge reprend sa place dans le paysage africain. 

A l'usage, les pistes de terre deviennent de redoutables bandes de tôle ondulée où les roues rebondissent à chaque ondulation et où les amortisseurs, le véhicule et les passagers sont mis à rude épreuve.

Des pistes impeccables sans un seul virage sur des dizaines de kilomètres. En Namibie nous retrouvons les grands espaces et les paysages désertiques de la Mauritanie…mais avec de belles routes. Ces belles pistes namibiennes sont de fait, très dangereuses. Les conducteurs se laissent emporter et dépassent la vitesse limite raisonnable de 80 km/h et perdent le contrôle du véhicule. Une Hollandaise travaillant à l’ambassade des Pays-Bas en Namibie nous a recommandé d’être prudents sur ces belles pistes de Namibie : en 7 mois en Namibie, elle a déjà eu à s’occuper de 3 accidents de la route mortels de ses compatriotes.

Dans les parcs de Chobe, Moremi ou du Kalahari, de nombreuses pistes de sables plus ou moins mou. Il faut parfois maintenir une certaine vitesse pour que le Land ne s'ensable pas et puisse poursuivre sa route.

Les routes d'Afrique du Sud sont magnifiques et bien entretenues. Mais leur proximité avec la vie sauvage peut conduire à des surprises : en quittant le parc de Hluhluwe , sur le bord de la route, nous voyons un éléphant ! Le pachyderme, sans se préoccuper des voitures qui passent à grande vitesse, dîne à quelques mètres de la chaussée. Sans doute est ce le seul éléphant que nous verrons au bord d’une autoroute !

Les pans sont de vastes surfaces de sel, blanches et éblouissantes. Lorsque l'on s'y aventure, il faut suivre la piste car on peut se perdre sur ces vastes surfaces desséchées et monotones. S'y aventurer hors piste peut aussi être dangereux pour les véhicules car même alors qu’ils semblent secs, ils peuvent ne l’être que sur une faible épaisseur ne résistant pas au poids d’un lourd 4X4. Constitués d’une boue dont l’épaisseur peut atteindre plusieurs centaines de mètres, ils engloutissent alors entièrement la voiture imprudente !