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Du 16 au 23 août 2005 : à Addis Abeba

Dernière mise à jour : 2 sept. 2022


Addis est une des pires capitales que nous ayons traversé. Comme Bamako, la ville est vaste, sale et polluée. Malgré quelques églises orthodoxes, la ville et ses bâtiments ont peu de charme. La circulation y est anarchique. Les innombrables mendiants, enfants et estropiés qui s’agglutinent à la voiture au moindre arrêt aux feux rouges ou dans les embouteillages contribuent à rendre cette ville difficile.


A Addis, nous découvrons, pour la première fois depuis le début de notre voyage, les pluies diluviennes d’une saison des pluies en Afrique. Pas une journée, pas une nuit sans que de violents orages et des trombes d’eau ne s’abattent sur la ville. Difficile de camper dans ces conditions et nous abandonnons bien vite l’abri précaire de la toile de tente pour nous réfugier dans un hôtel. Là, nous apprécions, d’être au sec, d’être au chaud, de prendre des douches chaudes et… de suivre les actualités à la télévision (CNN bien sûr).


Léa, qui souffrait de fièvre depuis notre arrivée à Addis, se plaint bientôt de douleurs, en bas à droite du ventre. Nous nous rendons rapidement à l’ambassade de France où nous trouvons aide et grande gentillesse auprès de nos compatriotes. Le médecin de notre assurance (contacté par téléphone), le médecin éthiopien (consulté sur place) et Nathalie diagnostiquent une possible appendicite. Les structures médicales étant inexistantes en Ethiopie et un long vol en avion étant déconseillé pour cette pathologie, Léa est évacuée vers Nairobi, au Kenya. Nathalie l’accompagne bien sûr, ainsi que Rose, qui voyage sur le visa éthiopien de sa maman et doit donc quitter obligatoirement le pays avec elle. Les filles embarquent à bord du magnifique jet des « flying doctors » kenyans, cette structure créée pour intervenir au fin fond de la brousse kenyane. A peine arrivée à Nairobi, Léa est en grande forme et ravie d’avoir pris l’avion. Deux jours d’observation à l’hôpital de Nairobi et quelques analyses plus tard, il s’avère que l’appendicite n’en était pas une. Il s’agissait d’une infection bénigne provoquée par un virus… Les filles reviennent à Addis par un vol régulier d’Ethiopian Airlines. Nathalie est épuisée de ces 3 jours de stress à Nairobi où il lui a fallut batailler pour contacter Pascal ou l’assurance en France. Car si en France la carte de sécurité sociale ou la CMU ouvre l’accès aux soins, à l’hôpital de Nairobi il faut d’abord donner sa carte de crédit pour être entendu. Et il y a un tarif spécial pour les étrangers… à la hausse bien sûr.

Finalement, notre séjour prolongé forcé à Addis nous permet d’apprendre à apprécier la ville. Nous retrouvons d’autres amis voyageurs au long cours qui restent bloqués à Addis en attendant leur visa pour le Soudan. C’est l’occasion de sorties et visites de différents restaurants de la ville. Dans les restaurants éthiopiens nous découvrons les larges crêpes agrémentés de diverses viandes et plats en sauce épicée. Nous admirons la « cérémonie du café », où le breuvage est préparé soigneusement au milieu des fumées parfumées des encens. Les restaurants occidentaux offrent des repas plus classiques pour nos loulouttes qui s’y régalent de glaces.


Nous obtenons sans difficulté, en 2 jours le visa pour l’Egypte. Pia et Poul bataillent quelques jours avec l’ambassade du Soudan pour obtenir un simple visa de transit. Finalement, entre la lenteur de l’ambassade du Soudan à Addis et nos mésaventures médicales, les timings des deux voitures coïncident. Nous sommes prêts à reprendre la route le même jour. Nous sommes ravis car nous formons une bonne équipe et nous entendons bien.





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