Levés dès l’aube, nous entrons dans le parc de Chobe dès 7h30. Nous longeons la rivière et contemplons et surtout approchons, à quelques mètres, de nombreux animaux. Les plus nombreux restent les antilopes et les… pintades, qui courent dans le parc par centaines.
Sur la rive, profitant de la fraîcheur du matin, quelques hippos sont sortis de l’eau. L’énorme animal qui, immergé dans l’eau semble obèse et lourdaud, fait preuve sur la terre ferme d’une étonnante agilité. Il se déplace rapidement et broute goulûment aux alentours. C’est l’animal le plus dangereux d'Afrique après le moustique et responsable du plus grand nombre d’accidents : 100 tués chaque année au Botswana ! Les victimes, croyant avoir affaire à un balourd, se laissent sans doute surprendre lorsqu’il charge. Nous le regardons de loin, sans quitter le Land…
Léa confond Hippopotames et Rhinocéros et Rose est ravie d'admirer un magnifique troupeau de... Bus !
Nous nous garons à une dizaine de mètres de deux superbes lionnes qui sommeillent à l’ombre de buisson. Au cou des fauves, un collier émetteur pour que les chercheurs puissent suivre leurs déplacements. Ainsi équipées, elles ressemblent d’autant plus à de gros chats domestiques dont on gratterait bien le menton.
Le parc abrite une vaste population d’éléphants et nous en voyons de nombreux. Au détour d’un sentier, nous tombons au beau milieu d’un troupeau entier de pachydermes. Ils en vient de partout, devant, derrière, sur les côtés. Derrière les buissons qui bordent le sentier, nous apercevons les grosses masses grises évoluer lentement. On se sent tout petit… et si l’un d’eux, venait à charger, nous n’aurions pas de fuite rapide possible. Mais les éléphants sont pacifiques et nous laissent partir sans soucis. Malheureusement, en zigzaguant dans les broussailles, la carrosserie d’Oz s’enrichit de quelques autres vilaines cicatrices.
En fin de journée nous nous installons pour bivouaquer dans le parc, dans le camp d’ Ihaha. Il y a un bloc sanitaire mais point d’enclos. Les animaux y évoluent librement comme ailleurs dans le parc. Les consignes de sécurité sont strictes : dormir dans une tente ou un véhicule fermé car sinon « lions and hyenas will eat you »… Après le dîner, Jean-Daniel et Françoise s’installent pour dormir dans le Land, tandis que Nathalie, Pascal, Léa et Rose s’enferment dans la tente de toit. Au crépuscule nous apercevons deux gros hippos qui suivent la berge en broutant. On reconnaît leurs grognements caractéristiques, assez semblables à ceux de cochons.
Une bruyante troupe de babouins passe la nuit non loin de nous dans un concert de hurlements, cris et grognements. Ils sautent sur le toit des sanitaires, bondissant sur les tôles et les panneaux solaires. Avec l’aube, nous apercevons des crocodiles qui glissent à la surface de la rivière sans une ride. La vie sauvage est omniprésente et bien visible, presque envahissante : c’est un vrai bivouac africain !
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