Passage difficile de la douane sud-africaine : les douaniers estiment qu’une union douanière existant entre l’Afrique du Sud et la Namibie, il ne leur est pas nécessaire de tamponner notre carnet de passage. Or, nous tenons à avoir un tampon d’entrée et de sortie pour chaque pays : c’est la condition pour être en règle, clairement énoncée au dos du carnet. Longs palabres et négociations. Finalement, de guerre lasse, les douaniers cèdent gentiment et nous repartons victorieux, avec notre tampon. Fort heureusement, car, 100 mètres plus loin, les douaniers namibiens ne semblent pas être plus intéressés que cela par les accords douaniers de leur pays avec l’Afrique du Sud et tamponnent le carnet sans problème.
Nous suivons une piste rectiligne vers le Fish River Canyon. Une piste impeccable sans un seul virage sur des dizaines de kilomètres. En Namibie nous retrouvons les grands espaces et les paysages désertiques de la Mauritanie…mais avec de belles routes. Ces belles pistes namibiennes sont de fait, très dangereuses. Les conducteurs se laissent emporter et dépassent la vitesse limite raisonnable de 80 km/h et perdent le contrôle du véhicule. Une Hollandaise travaillant à l’ambassade des Pays-Bas en Namibie nous a recommandé d’être prudents sur ces belles pistes de Namibie : en 7 mois en Namibie, elle a déjà eu à s’occuper de 3 accidents de la route mortels de ses compatriotes.
Bizarrement, dans ces vastes étendues désertiques, il n’est pas si facile de trouver un endroit pour bivouaquer : le désert est ceinturé de grillage. Partout, des barrières longent les pistes sur des centaines de kilomètres et entourent… rien ; point de troupeaux, de plantations, rien que du sable, des pierres et des buissons. Pourquoi tant de clôtures ?
Nous arrivons à Fish River Canyon, second plus grand canyon après celui du Colorado. Le paysage est encore une fois somptueux. Nous contemplons l’immense canyon, dans un silence absolu. Au fond, la rivière boueuse est là. Cela n’arrive que 2 mois par an : en février et en mars !
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