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  • Scalp

Du 10 au 13 juin 2005 : vers Dar Es Salaam

Sur la route vers la frontière tanzanienne Pascal écrase une poule qui se jette sous nos roues lors de la traversée d’un village et commet une seconde erreur en s’arrêtant. Les villageois accourent vers nous et, en brandissant la volaille étripée, annoncent le tarif : 1 dollar US. On paye sans discuter. On s’en tire bien et repartons en redoublant de prudence. L’accident est la hantise du conducteur sur ces routes où on trouve de tout : véhicules en tout genre, hommes, femmes et enfants et tous les animaux de la ferme depuis les poules jusqu’au bœufs en passant par les chèvres, les moutons, les ânes…


A la frontière, il nous faut protester, argumenter, et tenir bon lorsque le douanier tanzanien nous réclame 100 dollars US pour l’autorisation de circuler. La somme nous semble faramineuse, bien supérieure aux taxes diverses qui accompagnent l’entrée d’une voiture dans un pays qui oscillent entre 20 et 30 dollars US. Finalement, il faut l’intervention du chef des douanes qui nous apprend que les voitures individuelles sont taxées pour 25 dollars. 100 dollars, c’est pour un camion… Notre douanier s’était trompé… Après une nouvelle discussion avec un soit-disant assureur qui veut nous fourguer une soit-disant seconde assurance, la notre étant soit-disant non-valide…nous entrons en Tanzanie.



Au cours de ce long voyage à travers l’Afrique, nous voyons nos filles grandir et changer. Quelques signes indiquent soudainement que les louloutes poussent vite : Léa perd aujourd’hui une dent (Une question ne cesse alors de la tarabuster : Y a t il des petites souris en Afrique ?) ; Rose nous demande de nous arrêter pour aller sur le pot. Elle commence à être propre, très motivée car elle veut « aller à l’école ». Un cycliste nous fait bien rire car en voyant Rose sur son pot au bord de la route il nous demande « The baby has some difficulties ? ».



Nous gagnons Mbeya par une magnifique piste qui serpente sur les collines. Les paysages sont splendides composés d’un patchwork de villages et de bananeraies et de champs dans une gamme infinie de verts et d’ocre. Certains passages trialisants et d’autres ressemblant à un sentier nous font douter de la validité de ce trajet, de même que l’air sidéré des paysans qui nous regardent passer. Pourtant ils nous confirment bien que oui, oui, Mbeya c’est par là. Après plusieurs heures, nous arrivons à destination.



A Mbeya, près du marché, une station de bus offre un étonnant spectacle : l’Afrique donne l’exemple à l’Europe gaspilleuse avec un covoiturage hors du commun !





Nous gagnons ensuite Dar Es Salaam en faisant deux autres étapes : l’une à Iringa et l’autre vers Morogoro. Nous rencontrons l’étonnante Patricia. La route est convenable mais utilisée par de multiples camions, autocars et bus qui roulent comme des fous. La limitation de vitesse à 80 km/h n’est pas du tout respectée. Parfois ces monstres entreprennent de se doubler sans visibilité… ils nous ont fait quelques frayeurs. Pourtant, là encore les contrôles de police sont fréquents. Les policiers sont vêtus d’un uniforme blanc immaculé et nous arrêtent courtoisement, parfois en se moquant de notre ignorance du Swahili et en s’amusent de Léa et Rose qui leurs répondent « Akuna Matata ».


La route est très belle et serpente au milieu de petites montagnes. Au village de Nyororo nous empruntons une piste passant par Kibao et qui traverse des plantations de thé.






Nous traversons une magnifique « vallée des baobabs » où ces arbres s’étendent à perte de vue abritant de leurs courtes branches des villages de cases carrées.





La route traverse (gratuitement !) le parc national de Mikumi sur une cinquantaine de kilomètres. Le long de la route, nous admirons ainsi des zèbres, des gnous, des girafes, des impalas, des babouins, et même une famille d’éléphants. La route traverse ensuite des paysages verdoyants dont l’horizon est bordé de hautes montagnes bleues.



Dans les villages, les mosquées, qui commençaient à réapparaître au Malawi sont de plus en plus présentes. Les femmes portent le voile coloré fait de tissus aux motifs africains. En remontant vers le Nord nous retournons dans le monde musulman.





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