La piste qui mène de la route au parc de Nxai Pan cumule deux difficultés de conduite : le sable mou et la tôle ondulée. Le véhicule et ses passagers sont soumis durant 40 km au dur régime du shaker. Le parc se trouve sur le sol plus dur et donc plus roulant du pan Nxai. Une fois entrée, le calvaire est terminé et nous pouvons nous consacrer au « game drive ».
Ce Game Drive commence par une course avec un groupe d'autruches qui semblent ravies de se mesurer au Land Rover.
Le parc est relativement petit, surtout comparativement au parc du Kalahari. Mais il reste riche en animaux divers. Nous voyons notamment un champ d’un immense et toujours spectaculaire troupeau des élégantes petites gazelles springboks. Pour nous, le Nxai Pan est avant tout le parc des girafes. Nous en voyons à plusieurs reprises, dont un grand groupe d’au moins une douzaine et, plus tard, un tout jeune girafon, bien minuscule à côté de sa géante maman.
Un éléphant, venu s’abreuver au point d’eau au coucher du soleil, nous offre l’occasion de faire de magnifiques photos. Des images de prospectus vendant des voyages en Afrique !
Le soir, nous n’avons pas le choix du site de camping. Il n’en reste plus qu’un, le premier ayant été détruit par des éléphants assoiffés qui ont cherché l’eau dans les sanitaires… Comme dans tous les parcs botswanais, le site est non clôturé. Comme nous avons aperçu quatre superbes guépards partant chasser dans le crépuscule non loin de là, nous allumons encore une fois un grand feu rassurant.
Avant de partir, nous signons, comme d’habitude, le registre des entrées et sorties du parc. Le ranger s’apprête à nous ouvrir la barrière mais quelque chose le chagrine. On lui fait répéter plusieurs fois la question, peu sûrs que nous sommes de notre anglais et finalement nous comprenons. Depuis quelques temps, nous accumulons les plumes d’autruches, flamands rose et autres trouvées au gré de notre voyage. Elles ornent notre rétroviseur pour le plus grand plaisir de Léa et Rose. Or le règlement des parcs est formel, il ne faut rien en sortir. Le garde ne veut pas que nous quittions le parc avec ces plumes. Nous n’en croyons pas nos oreilles. Alors que nous protestons, le garde argumente : ces règles sont faites pour éviter que nous ne sortions illégalement un lion (sic !) des parc du Botswana. Pour lutter contre le braconnage quoi… Nous piquons une grosse grosse colère et incendions le zélé en un anglais soudain nettement plus fluide. Il semble déconcerté par tant de véhémence, ouvre la barrière et nous laisse nos plumes… Va comprendre !
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