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Scalp

Du 1er au 3 septembre 2005 : à Khartoum

Dernière mise à jour : 5 sept. 2022



A Khartoum, nous achetons les billets d’entrée (ou « permis ») pour visiter les sites archéologiques du Soudan. Nous faisons quelques provisions et essayons de nous renseigner auprès de l’ambassade de Lybie afin d’obtenir un visa pour ce pays. Nous avions calculé notre trajet afin d’arriver dans la capitale soudanaise le mercredi et non pas le jeudi soir : le vendredi est férié. Manque de chance, lorsque nous partons le jeudi matin pour commencer nos démarches, la ville est déserte et close : ce jeudi est férié… Il nous faut attendre le samedi pour trouver une administration ouverte. Les filles sont ravies car dans le camping, il y a une aire de jeux où elles s’ébattent des heures durant et oublient les longues heures de voiture. L’eau est abondante dans ce camping au bord du Nil et permet de longs bains rafraîchissants.



Nous nous promenons dans les immenses souks de Khartoum. L’accueil est toujours aussi souriant et amical. Les gens veulent être sur nos photos et sont ravis que nous voulions repartir avec ce souvenir de notre passage. Cela nous change de l’Afrique noire et surtout de l’Afrique de l’Ouest où prendre une photo est délicat et surtout négociable. Nous achetons à Léa et Rose deux petites djellabas en coton. Avec la chaleur, le vêtement ample leur est beaucoup plus confortable que leurs habituels t-shirt. Léa est ravie de l’échange, mais Rose l’est beaucoup moins…




Lors de nos achats dans Khartoum, certains vendeurs nous annoncent avec un sérieux déconcertant des prix faramineux « spécial européen ». Le litre de diesel a ainsi connu une hausse incroyable, passant de ses 76 dinars (1 euro ~ 300 dinars) à 1 200 dinars le litre ! Il faut que nous allions discuter avec un policier pour que le pompiste se ravise et nous serve un diesel au prix normal. Les pastèques flambent de 700 dinars à 3 000 voire 8 000 dinars ! etc… Cela contraste avec les cadeaux que nous recevons chaque jour : tel marchand de fruits offre une orange à Rose, tel policier à qui nous demandons notre chemin nous paie un Coca frais…


Tous les vendredi soirs, une cérémonie religieuse se déroule près du tombeau du sheik Hamed al-Nil. Les nomades sufi de la secte « tariqa » honorent leur défunt leader. La fête est spectaculaire car certains des hommes ne sont pas vêtus de la classique djellaba blanche que l’on voit partout mais de djellabas aux vives couleurs vertes, rouges et jaunes. Dans la lumière du couchant, les adeptes défilent d’abord dans le cimetière en portant en musique leur verte bannière, puis s’installe en un grand cercle pour des chants et des danses. Certains danseurs tournent, tournent, tournent à n’en plus finir dans une sorte d’étrange transe.



Nous quittons Khartoum en début d’après-midi et partons vers le Nord-Est. Mais bientôt nous nous rendons compte qu’une pénurie de gasoil sévit au Soudan depuis quelques jours. Un problème technique dans la raffinerie affecte la distribution de carburant : de nombreuses stations service n’en disposent plus ou ne le distribuent qu’aux détenteurs de permis spéciaux prioritaires (entreprises, ambulances,…). Lorsque finalement nous trouvons une station qui accepte de nous servir, nous faisons la queue au milieu de nombreux poids lourds et autobus. Les chauffeurs nous demandent d’où nous venons et , lorsque nous leur montrons l’itinéraire de notre voyage sur la carte, ils décident que nous aurons notre plein de diesel et nous font bientôt une place pour que nous soyons servis rapidement. Il y a quelques mots échangés vertement en arabe car certains ne semblent d’accord avec ce traitement de faveur. Mais nos protecteurs ont le dernier mot et nous repartons bientôt en remerciant chaleureusement ces charmants soudanais à l’immense gentillesse.





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