De Karima nous redescendons à Abu Dom et suivons les interminables rives du Nil vers le Nord jusqu’à Wadi Halfa. Nous traversons de nombreux villages qui s’égrènent près de l’eau du fleuve. Les maisons sont ceintes de grands murs ocres ou blancs qui protègent des vents du désert. Les portes sont magnifiques et peintes de couleurs vives et bariolées. Nous nous perdons un peu dans le dédale des sentiers des palmeraies ou des ruelles des villages. Nous naviguons « au cap » du GPS et après quelques zigzags, finissons toujours par retrouver la piste. En milieu de journée, les rues sont désertes et les villages souvent envahis par le sable, ressemblent un peu à des villes fantômes.
En fin d’après-midi, l’animation revient et voiles de couleurs et djellabas blanches réapparaissent en nombre. Les habitants, toujours souriants, retournent à leurs travaux, aidés de dromadaires ou d’ânes.
Lorsque nous nous arrêtons pour bivouaquer, nous avons souvent quelques visiteurs qui viennent nous saluer, vérifier que nous n’avons pas de problème mécanique, que nous avons de l’eau ou nous offrent des dattes. Léa et Rose ont même la faveur d’une petite promenade à dos d’âne ! Toujours, la délicieuse hospitalité et gentillesse soudanaise.
Après Abri, la piste quitte les rives du Nil et part à travers le désert. Filant dans le sable mou ou cahotant sur les pierres, nous traversons ces espaces sans eau et sans vie. Bientôt, après des heures de routes dans les ocres et les jaunes, apparaît le surprenant bleu turquoise du lac Nasser : nous arrivons à Wadi Halfa.
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